Comprendre l’époque de changement

Longtemps, le travail a été une obligation plutôt qu’une source de bien-être, une pression sociétale plus qu’un moyen d’épanouissement. Aujourd’hui, nous sommes témoins d’un changement de paradigme. Nous ne travaillons plus seulement pour subvenir à nos besoins matériels ou pour assurer l’éducation de nos enfants. Nous recherchons dans notre travail une efficacité de sens, une pertinence qui s’aligne avec nos valeurs et notre rapport à la consommation et à l’écologie. L’ère de frénésie du travail axée sur la performance pure a laissé place à une réflexion plus profonde sur l’essence et le sens du travail.

Reconnaître la souffrance au travail et sa quête de sens

Bien que certaines personnes soient satisfaites de leur environnement professionnel et aient réussi à établir un équilibre de sens, ce n’est pas le cas pour tous. La souffrance au travail est une réalité, affectant à la fois les salariés et les managers, traduisant une souffrance collective. Les périodes de confinement dues à la pandémie ont exacerbé ces problèmes, nous poussant à nous interroger sur le but de notre travail. Pourquoi faisons-nous ce que nous faisons ?

Le chemin vers l’épanouissement professionnel

La première chose à considérer, souvent déficitaire, est de savoir (se) poser les bonnes questions. Trop longtemps nous sommes restés dans un système de travail où l’on n’était pas incité à réfléchir, mais plutôt à exécuter. Le travail était perçu comme une obligation et non comme une source de santé et de bien-être, une pression sociale, une pression sociologique. Le chemin vers l’épanouissement professionnel exige d’écouter son corps, son cerveau, sa raison et sa passion. Cela implique de chercher un équilibre entre ces éléments et de renouer avec les fondamentaux de la relation sociale, que ce soit dans le cadre professionnel, familial ou amical. Les activités extra-professionnelles, constructives et enrichissantes, sont aussi cruciales dans cette quête d’équilibre.

L’évolution nécessaire des entreprises et l’importance de la vision

Pour contribuer à l’épanouissement de leurs employés, les entreprises doivent repenser leurs modèles, en termes de gouvernance et d’infrastructures. Elles doivent envisager des services pour les employés et leurs familles, comme des crèches, par exemple, et instaurer des rôles dédiés à la veille de l’équilibre et du respect au sein de l’entreprise.

En outre, les entreprises doivent développer une vision claire et une promesse forte pour leurs employés. Sans cela, elles risquent de perdre leur sens. Si la réponse aux exigences des fonds d’investissement et la recherche de rentabilité sont importantes, elles ne doivent pas être une fin en soi. Les entreprises doivent constamment se questionner sur le « pourquoi » et le « pour qui » de leur action.

En conclusion, la quête de sens au travail est une véritable révolution. Elle invite à une réflexion profonde sur notre rapport au travail, sur ce que nous faisons, pourquoi nous le faisons, et comment nous le faisons. C’est un appel à une transformation profonde des environnements professionnels pour que le travail devienne un vecteur d’épanouissement personnel et collectif.