Il est tentant de s’associer pour créer une entreprise ou pour la développer. Encore faut-il bien choisir son associé.

Eric Cayla, vous êtes en contact permanent avec des entrepreneurs, des dirigeants. Vous avez vous-même créé plusieurs sociétés. Qu’est ce qui doit guider nos choix ? 

Eric Cayla : Il faut impérativement travailler en amont sur la définition du projet. De quoi ai-je besoin en termes de complémentarité de compétences et d’attitudes comportementales ? 

L’association, c’est un partage de vision, c’est une synergie de compétences, des complémentarités. Il est primordial de définir un cahier des charges très précis en mentionnant la répartition des tâches et des rôles. Il est également important d’évoquer les différents scenarii qui nous amèneraient à modifier ou stopper notre association.

Les relations entre associés peuvent également varier et c’est en cela qu’il faut être vigilants sur le cahier des charges que l’on définit – qui est inexistant en règle générale – et qui peut être évolutif.

Quand la relation entre associés ne fonctionne pas, c’est le fonctionnement de l’entreprise qui est à risque– et donc sa pérennité.

On ne communique pas sur le nombre d’associations qui périclitent. C’est compliqué.

En revanche, si l’on regarde au sein de son entourage, on constate que le nombre d’associations qui ne fonctionne pas est énorme.

C’est pour cela qu’il existe des outils d’un inventaire de la personnalité comme la Process Comm ou la systémie. Nous avons chez Sublica des consultants spécialisés qui nous accompagnent sur ces sujets. Ces outils permettent de gérer des situations de stress élevé. C’est dans ces cas de tensions que l’émotion prend le dessus ; un des associés peut avoir le sentiment de se faire avoir par l’autre et il ne focalisera plus que sur ses travers ; il n’est alors plus dans l’objectivité.

 

Anticiper, cadrer, cela paraît évident. Mais du coup, pourquoi n’est-ce pas systématique au moment où l’on décide de s’associer ?

Je pense qu’il y a une dimension économique : La plupart des associés décident de ne pas dépenser pour ce type d’accompagnement. Ils préfèrent investir ailleurs.

Sauf que quand la relation entre associés se passe mal, le ROI est directement impacté.

Chez Sublica, nous avons mis en place un mode opératoire économique flexible car nous sommes dans l’accompagnement et dans une relation inscrite dans la durée avec les entreprises que nous conseillons.

Une association qui périclite, c’est un business qui disparaît.

Nos accompagnements se passent bien, nous avons des points de vigilance, des points d’alerte. Parmi les entreprises que nous accompagnons, nous n’avons pas encore dit « ne vous associez pas, c’est trop dangereux ». Mais cela arrivera. Certes, ce n’est jamais agréable de le faire, mais quel gain de temps et d’énergie !

S’associer et bien choisir son associé, c’est un facteur de stress très important. Cela a un impact sur tout.

 

Julie Perier, vous êtes courtier d’assurances ; vous avez récemment confié à Sublica le recrutement de votre bras droit. Racontez-nous.

Julie Perier : J’ai demandé à Sublica de me conforter dans le choix de mon bras droit. 

J’avais besoin d’une personne de confiance et j’avais une première idée. Cette personne correspondait à toutes mes attentes. Pour autant, j’ai demandé à Sublica de lui faire passer les tests habituellement utilisés dans les processus de recrutement.

 

Par le passé, j’ai eu quelques écueils avec des associés et je n’avais pas envie de reproduire les mêmes erreurs. Ma collaboratrice n’a pas forcément bien pris le fait de devoir passer cette série de tests ; elle a même eu peur. Finalement, cela s’est très bien passé, cela l’a valorisée.

Le process dans lequel elle est rentrée chez Sublica l’a conforté dans ses choix, cela l’a même rassurée.

 

Propos recueillis par Agnès de La Hosseraye