Témoignage d’Eric Cayla, créateur d’entreprises
Eric Cayla, vous avez créé plusieurs entreprises, vous avez eu des associés.
Vous avez probablement observé des dysfonctionnements. De par votre expérience, quels sont les points de vigilance pour s’assurer qu’une collaboration entre deux associés fonctionne ?
Eric Cayla : On a tendance à vouloir s’associer avec ses amis d’enfance ou un membre de sa famille parce qu’on a le sentiment que la proximité que l’on a avec cette personne, notre relation, notre intimité, sera la clé de la réussite de notre association. Ce sont en fait de mauvaises raisons de choisir son associé.
Sublica accompagne les associés et intervient majoritairement sur du préventif. Pour minimiser l’émotion, nous proposons un accompagnement avec la prise en compte de raisons objectives. Cette prise de recul n’empêche pas l’émotion.
Nous proposons l’élaboration d’un cahier des charges très précis, la répartition des missions, la définition des complémentarités, etc.
Des outils et méthodes comme le PXT Select, la process Com ou la systémie nous permettent d’éviter ces erreurs de casting, qui peuvent avoir des effets collatéraux redoutables, tant sur le plan business que sur la dimension personnelle et émotionnelle.
Témoignage de Jean-René, expert en transformation RH
Jean-René, vous accompagnez les entreprises dans leur transformation RH. Vous avez créé il y a une dizaine d’année J3R, société de formation dans les domaines de la relation Clients, de la QVT et de l’animation avec la Process Comm. Expliquez-nous ce qu’est la Process Comm.
Jean-René Levy : La Process Comm est une méthode pour mieux se comprendre, mieux se connaître – avec un inventaire de personnalité – et mieux comprendre l’autre.
C’est beaucoup plus facile d’observer et d’échanger quand une personne extérieure peut modérer et aider les deux associés à se parler, à purger les situations qui ont posé problèmes : au vu de l’inventaire de chacun, que s’est-il passé ? Qu’ai-je intérêt à faire ?
Cela donne des résultats magiques.
Témoignage de Bénédicte Crucis, systémicienne passionnée de RH
Bénédicte Crucis, vous êtes passionnée par les relations humaines. Vous êtes systémicienne et fondatrice de Meetwiz. Expliquez-nous ce qu’est la systémie et en quoi c’est un atout pour des associés ?
Bédédicte Crucis : littéralement, la systémie, c’est l’étude des systèmes. On considère que ce ne sont pas les personnes qui dysfonctionnent, mais leurs relations.
La systémie s’appuie sur quatre piliers :
- Le constructivisme, la réalité de chacun. On a tous des réalités différentes des situations que l’on est en train de vivre.
- La rétroactivité : mon comportement va influer sur le comportement d’un autre individu ; ce qui aura des impacts sur mon propre comportement ou celui d’une tierce personne.
- La totalité : le tout est supérieur à la somme des parties. Cela signifie que deux personnes considérées individuellement vont être pleine de bonne volonté. Et finalement, dès que ces personnes sont ensemble, cela dysfonctionne alors que leurs discours pris séparément pouvaient être cohérents pour une bonne cohésion d’équipe. On retrouve beaucoup cela dans les associations, par exemple.
- L’homéostasie : la capacité de l’être humain à réaliser toujours plus de la même chose. Pour résoudre un problème, on peut avoir l’impression de s’y être pris de mille manières différentes. Finalement, quand on décortique, on s’est mis dans un cercle vicieux et on utilise toujours les mêmes méthodes pour résoudre nos problèmes.
Chez Meetwiz, on propose deux types d’accompagnement :
- Un accompagnement individuel : dans un système composé de plusieurs individus, si l’on change le comportement d’une personne, cela peut complètement changer la dynamique relationnelle dans le groupe.
- Un accompagnement collectif pour une équipe – ou un comité de direction, des associés, etc. – qui est dysfonctionnante avec des problèmes relationnels qui grippent le système et empêche l’efficacité optimale de l’entreprise ou du groupe.
Propos recueillis par Agnès de La Hosseraye
