« La grandeur d’un métier est peut-être, avant tout, d’unir des hommes : il n’est qu’un luxe véritable, et c’est celui des relations humaines.». Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Saint Exupéry, citation parfaitement adaptée au métier de recruteur. Ce passage de « Vol de nuit » me suit et me poursuit depuis un bon nombre d’années, j’ai un peu plus de 25 ans d’expérience en recrutement et je peux vous dire qu’on ne recrute pas de la même manière quand on a précisément 25 printemps et quand on a 50 automnes . Ce qui est constant en revanche, c’est la reconnaissance du métier car il faut le dire ici nous faisons un beau métier, qui plus est très utile.

Le métier de recruteur, un métier utile

Nous passons deux tiers de notre temps au travail. Alors si on peut participer à une amélioration de la vie des uns et des autres dans leur quotidien professionnel, c’est extrêmement gratifiant. Le métier de recruteur offre l’opportunité d’améliorer la vie des gens en les aidant à trouver un emploi adapté à leurs compétences et aspirations.

Nous changeons la vie des gens, ainsi que la vie des entreprises, on participe à un développement économique et à un développement social vertueux. C’est formidable. Nous sommes aussi dans l’accompagnement du changement de ces nouveaux métiers, de cette nouvelle gouvernance, et recruter, ce n’est jamais juger, c’est toujours évaluer et rendre service en accompagnant l’ensemble des protagonistes.

Les frustrations du métier de recruteur

Ce métier de recruteur comporte aussi son lot de frustrations : qu’elles se trouvent du côté des entreprises ou des candidats. On peut citer par exemple le manque de transparence de certains candidats ou leur retrait du process de recrutement au dernier moment et sans explication (meilleure opportunité ailleurs ? peur de changer de poste ? parfois le recruteur ne sait jamais). Il existe aussi la fameuse erreur de casting : le candidat est recruté, tous les voyants sont verts, et pourtant la greffe ne prend pas ! Il faut alors tout recommencer. Mais on ne repart pas de zéro, on va même plus vite et plus fort, quand il s’agit de la réalisation d’une garantie suite à une inadéquation candidat projet.

Les entreprises aussi présentent leur lot de frustration : manque de reconnaissance et ingratitude, attentes irréalistes et complètement déconnectées du marché du travail, problèmes internes qui rallongent les prises de décision …

Un métier centré sur l’humain que l’intelligence artificielle peut encore améliorer

Malgré ces potentielles et incontournables complications, le métier de recruteur reste passionnant et centré sur l’humain, avec une matière première inépuisable : les compétences, le savoir-faire et le savoir-être des individus.

Si le métier de recruteur est lié aux compétences propres à l’être humain, il peut aussi utiliser l’intelligence artificielle comme un outil supplémentaire pour être encore plus performant dans le matching et l’adéquation poste/projet. On aura toujours besoin d’un intermédiaire pour aller chasser, pour aller évaluer, pour aller recruter. Hommes et machines peuvent ainsi travailler ensemble pour améliorer encore l’offre de valeur délivrée aux clients finaux : Candidats et Entreprises.