À une époque où l’automatisation, la robotique et l’intelligence artificielle sont en plein essor, la nature même du travail est en pleine mutation. Il est devenu impératif de s’interroger sur l’avenir du travail dans notre société. Assiste-t-on à l’émergence d’une société oisive ou simplement à la transformation du concept de travail comme nous le connaissons ? Plongeons-nous dans cette dynamique passionnante et complexe.

L’Évolution du Travail

Le travail est une composante essentielle de notre identité et de notre mode de vie. Il donne un sens à nos vies, en offrant une structure et une finalité à nos actions. Cependant, la révolution industrielle 4.0 remet en question ces notions établies.

L’automatisation et l’intelligence artificielle ont déjà commencé à remplacer certaines tâches humaines, en particulier les tâches routinières et répétitives. Parallèlement, de nouvelles opportunités se sont ouvertes, nécessitant des compétences nouvelles et différentes. Les travailleurs doivent donc s’adapter et se réinventer pour rester pertinents.

Vers une Société Oisive ?

Peut-on dire aujourd’hui sans heurter qu’il y a une sorte d’oisiveté dans les pays occidentaux et notamment en Europe quant au rapport au travail ? C’est sûr que le rapport au travail a changé. La définition du travail est vraiment aujourd’hui complètement différente d’il y a cinq ans. Il y a eu un basculement, il y avait une lame de fond déjà avant le Covid et le confinement mondial – où je rappelle que près de 3 milliards d’individus sont restés entre 4 murs pendant 2 mois.

D’un seul coup le train en pleine vitesse s’est arrêté net. Il n’y a pas eu de freinage. Vous imaginez ce qui se passe quand on est dans une espèce de train en pleine vitesse, la tête dans le guidon comme on dit, où d’un seul coup on est amené à réfléchir sur sa condition d’homme et sur sa réalité professionnelle ? Et donc forcément dans son rapport au travail, sachant qu’on passe à peu près deux tiers de notre temps au travail, on se pose des questions, parfois des mauvaises, parfois des bonnes. Dont la fameuse : pourquoi je fais tout ça ?

L’idée d’une société oisive, où l’automatisation prend en charge la majeure partie du travail, suscite à la fois de l’espoir et de l’inquiétude. D’un côté, elle promet une liberté accrue, du temps pour la créativité, l’apprentissage et le développement personnel. De l’autre, elle suscite des craintes de perte de sens, d’augmentation des inégalités et de tensions sociales.

Cependant, ce qui semble être un scénario futuriste est déjà en train de se produire. La pandémie COVID-19 a accéléré ce processus, avec une adoption généralisée du télétravail et une flexibilité accrue. Le travail n’est plus nécessairement un lieu, mais une activité qui peut être effectuée n’importe où, n’importe quand.

De l’optimisme

Il y a énormément d’entreprises qui aujourd’hui travaillent sur ces sujets là et j’en ai pour preuve que certains fonds d’investissement travaillent et investissent dans des projets à sens profond, non pas intellectuel ou politique, mais avec une réalité écologique, sociale, environnementale, et qui sont au bénéfice de tous.

Nous sommes dans une période de flou, on est dans un ventre mou, avec énormément d’interrogations. Ce qui s’est passé pendant deux mois a une répercussion colossale, c’est un peu à l’image de Matrix où quand on enlève le câble du cerveau on demande s’il faut prendre la pilule bleue ou la pilule rouge.

Nous sommes en pleine refonte de sens et je suis assez optimiste sur ce qui va se passer. Forcément, tous les médias focalisent sur les mauvaises choses, c’est d’ailleurs un peu le principe du cerveau humain, mais il y a surtout plein de bonnes choses. Elles ne sont pas encore visibles mais ça va bientôt apparaître. Nous sommes dans une période de gros brouillards : entre la crise énergétique, la crise mondiale, la crise écologique, la guerre en Ukraine, etc. J’ai foi en l’humanité, même si on a plein de travers et qu’on a des gros défauts, mais j’ai confiance pour remettre du sens, de l’intérêt et de l’utilité. Alors forcément notre rapport au travail va changer : il va y avoir un meilleur équilibre des choses personnelles et des choses collectives au travail. Il est évident que le logiciel du 20e siècle doit être reprogrammé parce que ce qui nous attend est complètement différent et les mécaniques et les utilisations d’antan ne fonctionnent plus.

Réinventer son rapport au travail

Alors, allons-nous vers une société oisive ? Pas nécessairement. Plutôt que de remplacer le travail, l’automatisation et l’intelligence artificielle sont susceptibles de transformer ce que nous considérons comme du travail. C’est une opportunité pour nous de repenser et de réinventer notre rapport au travail, de le rendre plus épanouissant, plus flexible, et plus en phase avec nos aspirations personnelles et collectives.

La réalité est que le travail, sous une forme ou une autre, continuera d’exister. Cependant, la notion traditionnelle de travail de 9h à 18h, basée sur des tâches répétitives et manuelles, pourrait bien se transformer en une approche plus flexible et plus créative, axée sur les compétences de résolution de problèmes, l’innovation et la collaboration.

Dans ce nouvel environnement, les cabinets qui se positionnent en réels partenaires comme nous le faisons jouent un rôle crucial en aidant les organisations à anticiper et à naviguer dans ces changements. Nous accompagnons nos clients dans la transformation de leurs modèles de travail, en encourageant une culture d’apprentissage et d’adaptabilité, et en veillant à ce que la transition vers ce nouvel âge du travail soit aussi inclusive et équitable que possible.

En conclusion, bien que la technologie ait transformé et continuera de transformer notre façon de travailler, cela ne signifie pas nécessairement que nous nous dirigeons vers une société oisive. Au contraire, nous nous dirigeons vers une société où le travail est plus flexible, plus centré sur l’humain et plus enrichissant. Une société où le travail n’est pas une contrainte, mais une opportunité d’apprendre, de créer et de contribuer à la société de manière significative.